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Petanque Roquettoise

Alerte Enlèvement !

Le bilan de la rencontre a été insuffisant : avec seulement 2 têtes à tête, 1 doublette et 1 triplette à notre actif, le club de Salle sur Adour nous bat 22 points à 14.

Récit de cette journée mémorable.

14h30. C’est sous une chape de plomb, qu’on enfile les maillots.
Pendant qu’on s’échauffe (comme s’il ne faisait pas assez chaud !), Gérard remplit la feuille de match, et nos supportrices, Chantal, Anne-Marie et Danièle, installent les fauteuils à l’ombre d’un arbre riquiqui.
Un arbre nain par équipe, pas plus. De l’ombre pour juste 3 places et demi assises, ou 5 personnes debout et serrées comme des sardines.

Anesthésié par la chaleur, on en oublie même de faire la photo de l’équipe.

 

 

Pas un brin d’ombre sur les terrains. Du goudron, que du goudron. Les boules sont brulantes, les gouttes de sueur dégoulinent dans le cou, dans le dos.

Preuve qu’il ne faudrait pas faire jouer un vétéran par temps de canicule, cette réflexion qui me vient à l’esprit entre deux parties :
Si certains joueurs, toutes équipes confondues, ont pu/su garder un ventre plat, d’autres (dont je fais partie) arborent un profilé plus arrondi.
Entre le tête à tête et la doublette, alors que j’essayais de reprendre vie sous l’arbre riquiqui, je me suis demandé si on ne fait pas une erreur d’interprétation sur le sens du commentaire qu’on entend souvent à la pétanque : « une belle courbe ».
Parle t’on de la courbe de la boule qui vient d’être lancée, ou bien du maillot qui colle à la peau et qui met en valeur la silhouette du joueur, surtout quand il est de profil ?

 

Bref, passons sur les parties qu’on aurait peut-être pu gagner.
On a brulé notre joker, il faudra faire mieux lors de la dernière journée.

 

La déception est palpable au moment de reprendre la direction de la maison.

Pas un mot dans la voiture, jusqu’à ce qu’on arrive dans Auch presque un quart d’heure plus tard.
Un grand cri de Chantal nous sort de notre apathie : « Mon sac il est où ? »
Un coup de frein à main nous gare vite fait sur le bas côté, le temps de vérifier le contenu de la malle. Non, il n’est pas là.
Maintenant c’est sûr, il a été enlevé. On va nous demander une rançon. Surtout qu’il contient le code du coffre du club, code secret écrit, bien visible, sur la première feuille du chéquier du club (0001, c’est pourtant simple à retenir !).


Ni une, ni deux, on fonce vers le lieu du délit, pied au plancher, forçant parfois un peu le passage aux autres véhicules quand c’est nécessaire (désolé les gars, on n’a pas pensé à prendre le gyrophare).
On téléphone à Jean-Michel, au cas où il serait encore sur place. Non, il est déjà parti.
Que fait-on ? On appelle la gendarmerie pour déclencher le plan « Alerte Enlèvement » ? Il faut faire vite si on veut mettre des barrages en place. Tout le monde le dit : c'est dans la première heure que tout se joue.

Malgré la climatisation, il fait encore 37 degrés dans la voiture et on a du mal à réfléchir.
Si bien qu’on arrive sur les lieux du crime avant d’avoir pu prendre une décision.

Entrée sur le parking sur 2 roues, gros coup de frein, nuage de poussière, les portières s’ouvrent, le moteur tourne peut-être encore, et nous voilà dehors.
Au mépris du danger, Gérard a déjà traversé la route et, de sa vue perçante, a balayé la scène et a repéré le sac sur le muret.
Oui c’est bien lui. Rayé bleu et blanc. Heureux de retrouver sa propriétaire.

Une histoire qui finit bien, mais ça s'est joué à peu ... La journée n'est pas totalement perdue.